Il entre dans la pièce, et tout le monde se tourne vers lui. Sa simple présence suffit à capter l'attention de l'assistance entière. Il sourit, accorde un regard à chacun - un de ces regards noirs, plus noirs que la nuit, mais qui renferment une chaleur solaire qui attire plus qu'elle n'effraie. Chez lui, tout n'est qu'aisance et désinvolture. Ici, tout lui appartient, de l'air que tous respirent au marbre de Carrare sur lequel ils marchent. Ici, il est le roi, l'empereur, le shah. Ici, il a tous les droits, et personne ne se risquerait à contester son autorité ; car tout le monde en profite. Des suiveurs, tous ! Mais tous ont besoin de lui autant qu'il a besoin d'eux. Oui, il a besoin d'eux. Pour le business, et pour quelque chose qu'ils ne soupçonneraient jamais. Trop improbable - surtout venant de lui. Mais vas-y, demande-lui franchement, il répondra sans fard et sans honte, un sourire impeccable plaqué sur le visage. « Pourquoi je fais ça ? Parce que je m'ennuie ! La solitude, ça me tue. »